Eneia Veredas

 Apprendre à vieillir en riant

Entre un jour et un autre qui n’arrive pas

Entre chuchotements nocturnes et adieux à la journée

Le chat qui miaule en dehors de la saison des chaleurs

Les téléchargements, le café, les nouveaux venus

par Alegre, Nogueira et Gautier,

J’ai un petit plant de romarin dans les mains

Venant d’au-delà de la rivière, enveloppé dans un rire

Je garde ces banderoles de bonne humeur bien cachées

Parce qu’il va y avoir un jour comme celui-ci

Étendu sur la corde des siècles avec des rides

Fait à partir des racines d’amis que je ne vois pas

ce seront des rappels des heures, des mois

des événements suivants. et même rien.

Entre les poils blancs et les spaghettis

Que je ne peux plus faire

entre le Noël d’un enfant et un autre à venir

embourbés dans les hommes et les enfants des autres

ce sera la mémoire vivante

La promesse sans Alzheimer, d’une âme 

Vieillir lentement.

Aujourd’hui, j’essaie à nouveau les asperges et je ris

De moi, et des autres et même des petits plants de romarin

Qu’ils me laissent aux fenêtres, dans la boîte

Il y aura des moments sans persil

Mais aujourd’hui, j’ai reçu du romarin.