Laura de Jesus

 



Avril dans un poème de nation

Nous sommes 

les ancres du passé,

rongé par les nappes,

de ceci et de cela dit,

dans la science de la vacuité.

Et si nous y prêtons attention, 

nous entendrons encore parler 

des Templiers et de 

leurs grands-parents 

qui, lorsqu’ils ont posé le pied 

sur cette terre, ont marqué 

de fer et de feu 

une histoire transversale, 

d’une vie de guerre 

pour que l’homme 

puisse naître nouveau

Et ils parlent du mois d’avril 

comme si le mois d’avril était 

une fenêtre de vanité 

qui pouvait s’ouvrir, 

à tout moment, 

dans un régime habillé 

d’impudeur, d’ignorance 

et d’aisance, 

et non une sentinelle, 

un oracle qui imprègne 

la vitalité de nos idéaux

Des cachots de la PIDE 

à l’exil pour survivre, 

des idéaux privés 

et de ce qui est le leur, dire quoi ?  

Saule maya s’il est vivant,

Je frissonnais devant la frivolité

Que faites-vous 

avec le mois d’avril ?

Les leurs, l’utopie, les autres

Des liens qui nous 

relient à l’histoire 

de nos ancêtres qui

Des manches retroussées 

remplissaient la foule 

Des champs et des villes animés 

À l’extérieur, le cri qu’ils portaient

À l’intérieur, où qu’ils aillent, 

aux radios et aux journaux, 

au lit et seulement dans la poitrine

S’ils font les hommes de cette façon

qui ne se taisent pas devant les injustices

qui est plus souple que le liège

Se battaient-ils pour les autres ?

Et ils veulent un poème d’avril,

Avril se venge dans le système pourri

De l’Inquisition ! 

Non, April refuse d’entrer 

et de mourir dans cette gangrène

du manque qui fait rêver,

Avril n’est pas un poème, 

sans faux et sans justice, 

et si c’est le cas,

Le mois d’avril reste 

dans ta glotte comme 

un retard de ta conscience,

Il est nécessaire de donner 

naissance à April,

plus que d’ouvrir des fenêtres,

comme s’il s’agissait de poèmes

qui tombent des arbres,

Ce mois d’avril, 

c’est plus qu’il n’y paraît

C’est un rêve qui tremble 

chez ceux qui sont partis, 

mais qui s’obstinent 

encore à faire d’avril 

plus qu’un mois, 

plus qu’une révolution 

romantique, 

une équité transparente,

Que les œillets soient rouges

mais ne sois pas en plastique,

qu’ils apportent du parfum,

mais ne vomisez pas de désirs

Donner naissance au mois d’avril 

comme une nation 

qui s’est retrouvée

chez un jeune homme

Calibré sur les verticales idéales 

de fraternité, d’égalité et de liberté, 

et alors seulement

Le mois d’avril est légitimé,

rupture de digues, de barrages, 

pas de tics de filous, 

de bassesse et d’hypocrisie,

que le mois d’avril sera renouvelé, 

non pas comme l’ancre d’hier, 

mais comme 

un commencement de joie,

Ce n’est pas une vaine fantaisie 

déguiséed’intérêts particuliers,

Avril déchirera les robes 

et les mensonges et

se mettra à nu en mille clous

Au printemps de la nation.

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